Les Yamas, Racines du Yoga
J’ai toujours aimé la métaphore du Yoga comme un arbre, dont les Yamas seraient les racines. Ce qui sous-tend le reste. Ce qui permet la croissance, la poussée de la Vie vers le Ciel. Les Yamas sont les préceptes, principes éthiques et moraux notamment décrits par le Sage Patanjali dans les Yoga Sutra.
« Ahimsa – Satya – Asteya – Bramacharya – Aparigrahah yamah » (II.30, Yoga Sutra), soit la pratique de la :
- non-violence (Ahimsa)
- de la véracité (Satya),
- de l’honnêteté (Asteya)
- de la tempérance dans la vie matérielle (Bramacharya)
- de l’absence d’avidité au niveau verbal, physique et mental (Aparigrahah).
Les principes de Ahimsa, Satya, Asteya, Bramacharya et Aparigraha soutiennent la compréhension de la pratique posturale, respiratoire, méditative. Valeurs universelles, ils nous guident dans notre rapport aux autres, à ce qui nous entoure. Respecter ces préceptes permet de prendre conscience de nos actes, de leurs répercutions, et d’utiliser avec sagesse et compassion nos organes d’actions. Et dans le même temps, le changement intérieur induit par la pratique nous amène irrésistiblement vers le respect des Yamas : ces principes sont autant le reflet de notre rapport à nous-mêmes qu’aux autres et à la nature.
Ahimsa, la non-violence
L’Ahimsa est la plus haute vertu, l’Ahimsa est la plus haute maîtrise de soi, l’Ahimsa est le plus grand don, l’Ahimsa est la meilleure pénitence, l’Ahimsa est le sacrifice le plus élevé, l’Ahimsa est la plus grande force, l’Ahimsa est le plus grand ami, l’Ahimsa est le plus grand bonheur, l’Ahimsa est la plus haute vérité, et l’Ahimsa est le plus grand enseignement. Le Mahabharata.
Nous commençons notre voyage au cœur des Yamas par Ahimsa, le précepte de non-violence. Souvent associé à Gandhi et aux mouvements de résistance pacifique, ce Yama est présent dans de nombreuses cultures, comme base de la société. Ahimsa est une non-violence, un respect autant dans les actes que les paroles et les pensées.
Ahimsa est le respect de la Vie sous toutes ses formes, « l’action de ne causer de nuisance à nulle vie », la pratique de la bienveillance. Envers les autres et envers soi-même.
Ahimsa c’est une éthique, une capacité de discernement – quelles sont les conséquences de mes actes, de mes paroles, de mes pensées et de mes intentions, pour la planète, pour la nature, pour les autres, pour moi… Ahimsa c’est faire des choix, au quotidien, c’est se diriger vers ce qui nuit le moins – ce qui adoucit le plus.
Ahimsa se vit sur le tapis : ne pas faire de violence à son corps dans une posture, ne pas aller au-delà de ce qui est juste pour soi. Ne pas se juger, se comparer.
La non-violence c’est être à l’équilibre, un engagement plein, total dans la posture, dans la pratique.
Ahimsa, c’est la pleine présence : je suis où je dois être, à ma place, dans le Maintenant. Je ne suis pas tiraillé entre le passé et le futur.
C’est la cohérence : je ne créé pas de dissonances, de dualité entre ce que mon égo souhaite atteindre et ce que mon corps peut réaliser. J’apprends à comprendre et accueillir mes émotions, pour ne plus me laisser submerger et entraîner contre moi-même.
Ahimsa se vit au quotidien. Un cheminement – un retour- vers soi. Une posture intérieure de connaissance, de respect et de bienveillance, à chaque instant. Une posture intérieure qui devient un état d’être. La conscience que, atteindre l’autre c’est se porter préjudice. Que la seule chose qui Soit est la Compassion.
Ahimsa est Amour, inconditionnel.
Quelques pratiques qui nous guident vers Ahimsa
Mudra - Namasté (Anjali Mudra)
Moment-clé de la pratique du Yoga, ce geste est pour moi le miroir de Ahimsa : en Sanskrit, « Nama » signifie « S’incliner », « As » – « Je » et « Te » – Toi. Je m’incline devant Toi. Je m’incline devant la Lumière, l’Amour, l’Infini que je vois en Toi, et comme je sais que cette Lumière, cet Amour, cet Infini sont aussi en moi, alors c’est que nous sommes Un. Je te reconnais en moi, comme je me reconnais en toi. Cette Mudra, symbole de respect, de paix, d’amour et de gratitude, nous connecte à la Conscience, dans l’infini de la paume de nos mains.
Asana : Anahatasana, la posture du cœur
Posture d’humilité, Anahatasana représente pour moi l’Amour infini que nous portons en nous, et que nous déposons en confiance à la Terre Mère, à la nature, à chaque être.
A chaque inspire, à chaque expire, le cycle infini se répète, échange d’amour partagé. L’ouverture physique (épaules, cage thoracique, libération du souffle, étirement du ventre et des organes) et énergétique (la posture d’équilibre Anahata Chakra) créé un écho sur notre comportement vis-à-vis de nous-même et vis-vis des autres, notre posture intérieure et extérieure au monde.
Lithothérapie : la Dioptase – Pierre de l’Amour inconditionnel, pierre de Guérison
Dioptase signifie « voir à travers ». La Dioptase nous aide à voir au-delà de nos limites, de nos croyances, pour revenir à l’essence de qui nous sommes – Amour.
Elle agit sur le Chakra du cœur, lève le voile des traumatismes, blocages émotionnels et schémas qui nous donnent l’illusion de devoir se protéger des autres, et d’en être séparé. Elle nous réconcilie avec nous-mêmes. Elle nous guide en douceur sur le chemin du pardon, du non-jugement, de la tolérance. Elle apaise les souffrances, et nous aide à manifester la compassion lovée en chacun d’entre nous.
Olfactothérapie : La rose de damas - l’huile essentielle de la connexion au cœur
Méditer avec l’huile essentielle de Damas nous amène en connexion profonde avec notre cœur : ses fêlures, ses fragilités, autant que la capacité infinie de compassion et d’auto-guérison que nous possédons tous.
En aidant à dissoudre les blocages, elle permet de réunir, d’unir les différentes facettes de notre être, dans un accueil total de notre incarnation et du cycle de la Vie.
L’Olfactothérapie et la Lithothérapie sont des soutiens puissants, qui peuvent nous amener à dépasser de nombreux blocages et créer des compréhensions profondes, mais aussi nous « chambouler » émotionnellement. A manier avec précaution donc 🙂